On est nombreuses, j'imagine. Mais c'est à toi que je m'adresse. Tu te reconnaîtras. Surtout parce que je t'ai envoyé le lien personnellement ( il faut aider le destin!)
C'est à toi que j'ai pensé en m'achetant une jupe ( en taille 40) et des bottines dont je n'avais pas besoin : je remplace la compulsion alimentaire par la dépense effrénée- calories ou flouze, même combat, sauf pour mon banquier!.
C'est encore à toi que j'ai pensé ce matin quand je suais sur mon tapis de course, voyant les minutes s'écouler et les calories défiler, me disant que j'allais être en retard pour la fête de famille, mais incapable de descendre avant d'avoir cramé 850 calories. Me lamentant intérieurement sur les 50 qui me manquaient pour être à peu près en paix avec ma gourmandise et mes petits écarts.
C'est à toi que j’ai pensé en passant ma robe avant ce repas de famille , en scrutant mon reflet dans le miroir... Me disant que ce plipli, dans le dos, au dessus des fesses, ne devrait pas être là ( avec un cm ou deux de tour de hanches en moins, il devrait avoir disparu).
A toi encore quand je me suis trouvée devant le buffet apéro, puis repas, à me torturer sur ce que j'allais choisir pour limiter les dégâts. Tiraillée entre ma gourmandise et ma raison. Entre l'envie de me faire plaisir et celle de ne rien lâcher de peur de ne plus rien contrôler du tout.
A toi quand ce soir, dans la voiture en rentrant, je me suis demandée quand j'irai demain brûler mes 900 petites calories pour que l'écart d'aujourd'hui n'hypothèque pas ma nouvelle garde-robe.
A toi quand maintenant, je me sens sur le point de perdre pied, un peu triste.
A toi quand je me dis que tu es magnifique et que je te souhaite d'être en paix avec toi. Et que je me souhaite la même chose.
Je te propose un second pacte, si tu veux bien. Soyons chacune le "garde-folle" de l'autre. Empêchons chacune la sortie de route de l'autre, controlfreaks que nous sommes.
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