Le blog de Cat

Un détour par les urgences psy ce matin... Il arrive que la machine dise stop. Je n'irai pas plus loin. Le seul mot qui convient à ce que j'ai vécu ce matin, c'est Breakdown. Effondrement. Un pont qui s'affaisse et on se retrouve dans la flotte. Avec le risque d'être entraîné vers le fond. 

Ce matin, levée avec l'envie d'en finir une fois pour toutes ( ça m'arrive parfois, je n'envisage pas vraiment d'autre solution), j'ai appelé à l'aide. Mais parler de mettre fin à ses jours à un psy est une bonne raison pour lui de vous hospitaliser. Je n'ai pas voulu rester. L' idée même d'être hospitalisée m'a foutu une bonne baffe. Ce n'est pas pour maintenant. Ce soir, ce n'est pas glorieux. Je voudrais bien dire que ça ira de mieux en mieux. Le remède radical me semble toujours la seule solution.... 

Cette période est moche, très moche et ceux d'entre vous qui comme moi souffrent de cette solitude abyssale parce que plus ou moins seuls dans la vie, je vous envoie mes pensées les plus chaleureuses. 

Aujourd'hui, discussion téléphonique avec une amie. Je lui dis 

Objectif de ce confinement, je veux finir avec...sans kilo de plus.

Dans ma tête, avec zéro kilo de plus, mais cela n'est pas très français. 

Elle me répond en riant:  Tu t'es entendue? Tu as dit que tu veux finir le confinement avec cent kilos de plus.

Ah, ces homophones!!!

L'an dernier, lors du premier confinement, certaines personnes en surpoids prenaient très mal le fait d'être agitées comme le spectre d'épouvante de ceux qui ne voulaient pas finir par ajouter quelques kilos de plus au compteur suite au manque d'exercice et à l'ennui. Je comprends.  Mais là, je parle de moi. 

Je vais tenir un journal de mes petites victoires contre le grignotage et les kilos en trop.

Deuxième jour de grosse reprise en main... Héroïquement, j'ai décidé de ne pas me fixer d'objectif irréalisable, genre " Fais attention pendant deux mois"... Non je me suis dit que j'allais simplement aller jusqu'au bout de la journée. 

J'ai rererereretéléchargé l'appli " Le secret du poids". Il suffit de renseigner ce que l'on mange dans la journée. Et une petite jauge visuelle se remplit au cours de la journée. J'y ai eu recours par le passé. Une petite nana manga s'affichait, disant des mots d'encouragement... Et quand on dépassait franchement le quota permis, Mister T apparaissait en gueulant.

La petite nana ne dit plus rien, dommage. 

Parfois, je pensais que c'était  un peu fastidieux de tout noter, ça m'empêchait presque de croquer un carreau de chocolat. Presque.... Mais pour l'instant, je suis le protocole et mon but est d'aller au bout de la journée ( et d'enrayer la spirale de la prise de poids) 

Cette appli permet de voir le total des aliments pris au cours de la journée, permet de se rendre compte qu'on peut manger ce qu'on veut sans pour autant se restreindre sur tout. 

Alirs OK les calories ne font pas tout, mais le point positif c'est que je m'investis, je reprends le contrôle ( contrôle freak, je suis....) et surtout, surtout je cesse de penser que tout est foutu ( et foutu pour foutu autant bouffer le comté et finir la tablette, ma philosophie en général) 

Je me suis interrogée sur le poids de jolie fille. C'est une notion sur laquelle je m'appesantis. J'y pense souvent. Qu'est-ce qu'un poids de jolie fille.... Pour moi....pour les autres... Existe-t-il? Bien sûr que non. La beauté n'est pas mesurable.... Mais, j'ai cherché sur Google. Les premières pages étaient dédiées aux poids de musculation avec photo de jolie fille....je n'ai pas vraiment cherché plus loin. Etre une jolie fille n'est pas vraiment une question de poids ( ni de taille,ni de temps... dans une certaine mesure). Mais quand même... 

Mon poids de jolie fille est inaccessible. 

Voilà... Un mixture ammoniaquée sur la tête, je patiente les 30 minutes réglementaires pour que mes cheveux gris, dont la proportion augmente avec le nombre de mes années, soient fondus dans un joli châtain bien foncé. Je serai, après rinçage, tranquille pour 3 longues semaines, avant que les racines ne recommencent à se voir. Et que je recommence à me dire ( ou à entendre... Merci ma poulette) Il faut que je me teigne les cheveux. Ce que j'aime de moins en moins. 

Je réfléchis.... Voilà plus de 25 ans que je me teins les cheveux. Au début, c'était des reflets roux, des henné pour le fun ( j'étais Rousse avec R, carrément rouge parfois, auburn, châtain clair... Avant de devoir, avant 30 ans, me teindre les cheveux pour cacher ma grisonnitude précoce, génétique, merci ma grand mère. 

Et me voilà, maintenant, chaque mois ou presque, obligée d'en passer par là. Obligée, certes non... Je pourrais décider, sur un coup de tête, de laisser tomber tout ça, j'en baverais quelques mois, à moins de me teindre en gris, puis je serais débarrassée de cette corvée. Mais je ne suis pas prête, à 48 ans, à assumer une chevelure plutôt sel que poivre. 

Encore 15 minutes à patienter....