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6 mai 2017 6 06 /05 /mai /2017 12:21

J'ai relu hier Des vents contraires, qu'une copine m'a rendu. Je le lui avais effectivement prêté, je l'avais même oublié mais elle ne l'a pas lu en entier. Trouvant en effet le début déprimant, elle a préféré ne pas poursuivre. 

 

Ce livre n'est pas une ode à la joie de vivre et à la beauté de la vie. Amateurs d'histoires joyeuses, passez votre chemin. Ce serait dommage de le lire puis ensuite d'aller dire qu'il est nul. Non,il n' est juste pas écrit pour vous. 

 

Je l'ai relu. 

D'abord, parce que j'adore les histoires tristes. C'est comme les petits enfants qui aiment avoir peur à la lecture de contes de fées. Les histoires tristes c'est comme un antidote aux saletés que la vie peut inventer. Je me demande toujours ce qu'elle me réserve. Lire une histoire triste, ça me préserve ( pensée  idiote , c'est sûr qu'il n'en est rien) du malheur décrit dans le roman. ( Cela pose encore une fois la question - dont tout le monde se fout et c'est bien normal: déjà lu, c'est comme déjà vécu pour moi, ou est-ce histoire de me préparer au pire?)

 

Ensuite parce que j'aime relire les bouquins aimés. Une impression de temps qui ne passe pas. Je retrouve des amis, des sensations, des phrases et c'est comme si le temps arrêtait enfin sa course folle.

Enfin, parce que je voulais retrouver la trame, la fin de l'histoire qui se passe à Saint Malo, mon endroit préféré au monde ou presque. 

 

Paul Anderen ( on est à une lettre du conte de fées!) (sur)vit  ou plutôt existe  avec ses deux enfants depuis que son épouse s'est volatilisée voilà un an. 

Une vie qui se reconstruit sans happy end mais avec l'espoir d'être toujours debout et un style économe en virgules mais avec des phrases longues qui vous engluent dans la douleur de cet homme et sa difficulté à faire face au quotidien et à l'absence de celle qui l'avait fait naître pour de bon. 

 

Un moment de vie où les disparitions et les événements bouleversants se multiplient, où les destins se croisent, personnages cabossés par la vie et en proie à un monde normé assez hostile ( premier flic, à peine ébauché, et milieu scolaire....) qui renvoie à la solitude de celui qui vit un drame affreux. 

J'aime à croire que lorsqu'on traverse soi-même un événement traumatisant, on est "mûr" pour comprendre et aider ceux dans la douleur.

 

 

 

 

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